Tu mets ton truc Dior ?
A l’aube de cette troisième journée de festival, une rencontre avec la presse où les rôles s’inversent : participer à un jury – en l’occurrence celui de la Queer Palm – demande à se prêter à un jeu sympathique (et promet de futures surprises). Quelques cafés et un croissant plus tard, il s’agit de prendre la route pour la projection d’un premier film en lice pour le prix queer, L’INCONNU DU LAC d’Alain Guiraudie. Une moustache digne de celle de Magnum et un sympathique R4 jaune nous trotteront ensuite en tête, de même que la sublimation des corps – enfin de certains corps – et celle de la chaleur.
Et celle-ci est (enfin) au rendez-vous. Tout comme le soleil qui demandera à Géraldine Paihlas d’enfiler une paire de lunettes aux verres opaques le temps d’une très agréable interview entamée de manière surréaliste par l’incursion de François Ozon à qui l’actrice demande quelle tenue il enfilera plus tard afin de se rendre sur le plateau du Grand Journal de Canal + sans se douter que l’émission de ce 17/05 fera date.
« - Tu mets ton truc Dior ?
- Oui, je vais mettre une veste noire et une chemise blanche. Simple. »
Toutefois, à l’heure où LE PASSE de Asghar Farhadi semble séduire le public du Grand Théâtre Lumière, nulle frayeur n’est à signaler dans la salle Debussy où est projeté à la presse un autre film de la compétition officielle LIKE FATHER, LIKE SON de Hirokazu Kore-Eda : si certains ont survécus à des balles à blanc, plus de 1.000 personnes ont survécu à un gentil film japonais de 2h. Soyez rassurés, le cinéma d’auteur ne tue pas. Tout au contraire il apparaît plein de vie à l’instar de l’énergie transcendée par les gamins à l’affiche des ces deux films !