Tamara Drewe
Dès l’ouverture de TAMARA DREWE, Stephen Frears ancre une dynamique entremêlant humour et critique acerbe. Il joue habilement des clichés et offre une comédie pleine de sens ou l’être se confronte au paraître. A cette fin il met en place une esthétique à la riche légèreté : sans crainte il recourt aux inserts, aux voix-over voire aux flash-back parvenant à établir avec force une identité kitch assumée. Ce caractère décalé renvoie habillement à l’hypothèse, mise à mal, de l’écriture : car le lien unissant les différents protagonistes n’est autre que la plume, sous diverses formes. Les mots sont dès lors significatifs, et leur saveur est un pur délice.
Si la première réussite du film est sans conteste son rythme qui jamais ne s’épuise, force est de constater que celui-ci repose à la fois sur une qualité d’écriture indéniable et sur le sarcasme émanant de l’approche esthétique. Stephen Frears s’attaque à la comédie avec prouesse. La direction d’acteur est délectable, flirtant avec la caricature pour notre plus grand plaisir. Les renforts musicaux sont succulents. Par le biais des clichés, tant narratifs qu’esthétiques, qu’il ne cesse de revisiter, le réalisateur insuffle à l’ensemble un caractère pertinent.
La vidéo réalisée à Cannes : Cliquez ICI.
TAMARA DREWE
♥♥(♥)
Réalisation : Stephen Frears
Grande-Bretagne – 2009 – 109 min
Distribution : Cinéart
Comédie
EA
Cannes 2010 – Sélection Officielle
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