Critique : La Guerre des Boutons
Un roman, quatre adaptations cinématographiques, et de six ! LA GUERRE DES BOUTONS, la version de Yann Samuell.
Rien ne sert d’y aller par quatre chemins, l’adaptation du réalisateur de JEUX D’ENFANT et de L’AGE DE RAISON témoigne d’une pauvreté générale qui invite à quitter la salle. Alors qu’il place son récit à l’aube des années 60, il fait preuve d’un rare passéisme et passe à côté des enjeux du féminisme qu’il tente – et prétend – pourtant de mettre en scène.
Si sa tentative de moderniser l’œuvre de Louis Pergaud est louable, son approche contemporaine est loin de l’être. Il ne suffit pas d’opter pour une esthétique sans cesse en mouvement avec un découpage abscons pour prétendre à une dynamique singulière et insuffler un rythme à un scénario grossier d’une rare platitude.
Certes rompre la ligne de séparation entre les garçons d’une part et les filles de l’autre, à la veille de la mixité, est intéressant. Toutefois le garçon manqué, Lanterne, que le spectateur rencontre d’emblée à beau en imposer, il reste un personnage ne mettant aucunement à mal les notions de genre et de norme, bien au contraire. Samuell rompt cette ligne pour mieux l’ancrer avec à l’appui les clichés de la petite fille qui n’est qu’une poupée personnifiée.
Si au moins c’était bien joué. Mais non.
LA GEURRE DES BOUTONS
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Réalisation : Yann Samuell
France – 2011 – 109 min
Distribution : Lumière
Comédie dramatique
Oui oui ! Heureusement j’ai l’indication « un point de vue » qui me sauve ou me tue
Es-tu vraiment certain de ne pas avoir inversé les deux critiques ?