Critique : T2 Trainspotting
En 1996, fort de son inventivité, Danny Boyle s’imposait de manière fracassante avec TRAINSPOTTING, son deuxième long-métrage qui deviendra culte pour une génération. 20 ans plus tard, il retrouve ses personnages et le temps est à la nostalgie. Leurs addictions sont autres, sa créativité aussi. Si tous, au demeurant, se sont assagis, ils portent sur le monde dans lequel ils évoluent un regard d’adulte… ou presque.
MRetrouvant au scénario John Hodge, le réalisateur propose une nouvelle adaptation de l’oeuvre de Irvine Welsh. Il met ainsi en scène Mark Renton (Ewan McGregor) qui rentre en Ecosse et retrouve Spud (Ewen Bremner), Simon (Jonny Lee Miller) – dit Sick Boy – et Begbie (Robert Carlyle) dont certains ont la rancune tenace. Oscillant entre les genres, le scénario assez critique à l’égard du devenir d’une société « Snapchat » est avant tout efficace et ancre un dialogue entre les époques, mais aussi avec le premier opus dont les images hantent littéralement le film et les personnages.
Habile artificier, Danny Boyle semble s’amuser tant il travaille avec soin la composition de chaque plan, entre symbolisme et expresionisme, et l’orchestration musicale (au risque de nous plonger dans quelques « clips »). L’ensemble est dynamique et ponctuellement jouissif dès lors qu’il parvient à transcender l’énergie de ses personnages. Il est toutefois regrettable que la grandiloquance de la mise en scène serve un propos assez mince, voire mièvre.
T2 TRAINSPOTTING
♥♥
Réalisation : Danny Boyle
Royaume-Uni – 2017 – 117 min
Distribution : Sony Pictures Belgium
Comédie nostalgique
Berlinale 2017 – Sélection Officielle Hors-Compétition