Critique : Good Time
Biberonnés au Nouvel Hollywood, les frères Safdie s’imposent sur la scène du cinéma indépendant made in USA. Figures du cinéma underground new-yorkais contemporain, ils ne craignent pas de mettre les mains dans le cambouis jusqu’à se transformer en hommes-sandwiches devant les salles de cinéma qui diffusent leurs premiers films. Jouissant d’une jolie visibilité en festival de première catégorie, ils concourraient pour la première fois pour la Palme d’Or lors du 70ème Festival de Cannes avec GOOD TIME. Un pari de la part des sélectionneur qui ponctuaient leur sélection d’un film d’action mettant en scène un anti-héros. Un choix que d’aucuns eurent juger plus opportun en séance de minuit. Garant d’une montée des marches médiatiques dès lors que le film a pour vedette Robert Pattinson, GOOD TIME divisa et nous laissa sur le carreau. Las face à une mise en scène pleinement démonstrative et perdus face à un protagoniste qui enchaîne les mauvaises décisions, nous n’en avons pas été moins fascinés par la séquence finale. La raison ? La soudaine humanité que les réalisateurs égrainent pourtant jusqu’alors en esquissant en marge d’un apparent banal film d’action une relation fraternelle déchirante. Moins banal qu’il n’y paraît, le film gagne sa sensibilité dans l’interprétation d’un Pattinson surprenant comme dans celle de Ben Safdie, magnétique.
GOOD TIME
♥(♥)
Réalisation : Ben(ny) & Josh(ua) Safdie
USA – 2017 – 109 min
Distribution : Cinéart
Thriller / Action
Cannes 2017 – Sélection Officielle – Compétition Officielle